Fragments
Les « Fragments d’une Genèse oubliée » me sont apparus d’emblée telle une épopée onirique qui ne peut être transposée sur scène dans une interprétation directe du langage poétique, au risque de tomber dans le piège d’une illustration réductrice et grotesque.
J’ai donc tout d’abord souhaité que la musique vienne accompagner la musicalité des vers, ainsi le violon sera le premier lien entre la parole donnée et la sensibilité du spectateur.
Le théâtre ? « Au commencement était le cri et déjà la discorde… »
Les comédiens ont double emploi : à tour de rôles aèdes ou acteurs dramatiques. Ce qu’ils jouent, ce n’est pas le drame de cette genèse chaotique mais la transposition dans la réalité quotidienne du drame originel qui se joue en nous chaque jour :
Nous naissons et mourons, quoiqu’il en soit, et la vie est le plus souvent une lutte pour sa propre subsistance, dans laquelle les protagonistes s’affrontent violemment.
Logiquement, l’espace scénique et la mise en scène s’établiront sur les lois du cercle (du cirque), forme primitive et récurrente à cette « genèse oubliée ».
« …Il n’y a pas de fin le cauchemar épouse un cercle parfait… »
Création 2007
Théâtre musical et poétique
Mise en scène : Sylvain Chiarelli
Jeu : Marion Sancellier, Guillaume Cottret, Nicolas Bernigaud
Musique : Kamal Daamouch